Le piège se referme (Richter) (French Edition) by Catherine Bybee

Auteur:Catherine Bybee [Bybee, Catherine]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Amazon Crossing
Publié: 2022-06-13T22:00:00+00:00

CHAPITRE VINGT ET UN

Une sonnerie ininterrompue tira Claire de son rêve. Elle roula sur elle-même, se recroquevilla, mais le bruit ne s’arrêtait pas. Elle ouvrit les yeux. Il faisait encore complètement nuit dehors. Un coup d’œil à la pendule lui apprit qu’elle n’avait dormi que trente minutes.

L’appel provenait de son portable. Le numéro de Neil éclairait l’écran.

Elle s’assit dans le lit et se passa une main sur le visage.

— Que se passe-t-il ? répondit-elle.

— Nous avons un problème.

Vingt minutes plus tard, elle se trouvait dans la salle de surveillance du quartier général.

Neil savourait une tasse de café, Sasha avait l’air de sortir d’un défilé de mode et Cooper semblait avoir été tiré du lit, comme Claire, en pleine nuit. Tout ce qu’on leur avait dit, c’est qu’une présence avait été signalée dans la maison-leurre et qu’ils devaient se préparer en conséquence.

Claire se dirigea directement vers les moniteurs.

— Que se passe-t-il ?

— Vous avez un visiteur, répondit Neil en faisant défiler les images.

Elle s’attendait à voir Elsie ou peut-être quelqu’un de la maison où avait eu lieu la fête la veille.

Une ombre passa devant la première caméra, trop sombre pour déceler autre chose qu’une silhouette.

Cooper mit une tasse de café noir dans les mains de la jeune femme.

Elle sourit en guise de remerciement.

Les caméras à infrarouge s’allumèrent et le flou devint net. L’image la fit sursauter, la réveillant davantage que le goût du café réchauffé.

— M. Eastman ?

— Qu’est-ce qu’il fait ? s’étonna Cooper en regardant de plus près.

— Il vérifie s’il y a quelqu’un dans la maison, commenta Sasha.

Les yeux de Claire étaient rivés sur les moniteurs.

— Il est resté combien de temps ?

Neil se pencha en avant, fit avancer le film en marche rapide. Eastman faisait le tour du logis, restant dans l’ombre et jetant des coups d’œil par les fenêtres. Il ne s’attarda pas. La caméra était sur lui quand il sortit dans le jardin et traversa la rue pour monter en voiture. Neil arrêta l’image.

— Combien de temps ça a duré ?

— Pas très longtemps, fit Neil qui hochait la tête et pointait l’écran.

Claire leva les yeux vers Cooper qui se tenait au-dessus d’elle.

— Il veut s’assurer que je vis là-bas.

— Pourquoi ?

— Pour en être sûrs, nous devons savoir exactement qui il est, répondit Sasha qui prenait l’affaire très à cœur. Nous pouvons exclure qu’il s’agisse d’un enseignant inquiet pour son élève.

— Soit il est le lien avec l’organisation qui leur fournit les jeunes… commença Neil.

— Désolé, patron, je ne le crois pas, répliqua Cooper.

—… ou l’un des hommes de Warren.

Claire appuya sur un bouton et le regarda scruter à nouveau le jardin.

— Ou alors, c’est un flic. Et il s’intéresse à moi.

— Sous quel angle ? interrogea Cooper. Disons qu’il est irréprochable. Claire se montre, il pense qu’elle est un risque potentiel. C’est une raison pour surveiller sa maison.

Claire écoutait, rembobinant une nouvelle fois la cassette.

— Si c’est un bon flic, est-ce qu’il ne demanderait pas que quelqu’un d’autre le fasse ? C’est un peu risqué de passer sa tête par la fenêtre de ma chambre alors que je sais à quoi il ressemble.

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